Cette semaine au Cap Ferret était prévue de longue date. Mais je ne me doutais pas que, lorsque je m’y rendrai, je serai à un moment clé de ma vie.
J’ai traversé une série de villages, avant d’arriver au bout de cette langue de terre, presque comme au bout du monde.
J’ai loué un vélo et j’ai pédalé jusqu’à ce que je ne puisse plus rouler dans le sable. Face à l’océan, dans le bruit assourdissant des vagues et du vent, j’ai ressenti la puissance et la force de cet océan indomptable. J’étais venu pour comprendre que je devais arrêter de lutter contre une situation que je ne maitrisais plus.
J’ai alors passé sept jours à fouiller les moindres recoins de cette presqu’ile comme pour essayer de sauver ce qui n’existait déjà plus …
De cette quête désespérée est née une série d’images pleines de mélancolie, d’un motard qui roule à pleine vitesse jusqu’à ce calvaire oublié dans la pinède.
L’endroit est au bout, lui aussi, là où plus aucun pas supplémentaire n’est possible.
J’ai fait demi-tour, et mon regard n’était plus le même.